Floraisons diverses...

Ce week-end, j'ai enfin pu remettre les pieds en montagne.
Plein de jolies choses à photographier...

Potentilla palustris (L.)SCOPOLI

La potentille des marais ou comaret est une rosaceae qui pousse dans les haut et bas marais. Elle a donc les pied dans l'eau les feuilles à 5 ou 7 folioles sont très glauques ce qui permet de la reconnaître même sans les fleurs.
C'est une plante assez grande jusqu'à 70 cm dont les fleurs rougeâtres ne passent pas inaperçues. Attention toutefois ce que l'on voit ce sont les sépales. Les pétales sont plus petits, on en aperçoit 2 sur la première photo.





Thalictrum aquilegiifolium L.

Le pigamon à feuilles d'ancolie est une plante de la famille des renoncules dont les tépales sont réduits à 5 petites écailles caduques. Ce que l'on voit correspond au filet des étamines.
Ce pigamon pousse dans des milieux humides bords de ruisseaux, mégaphorbiées, aulnaies vertes.




Pseudorchis albida (L) LÖVE

L'Orchis miel () est une orchidée qui pousse en altitude dans les pelouses subalpines. Elle se reconnait facilement à son inflorescence longue composée de fleurs banchâtres peu ouvertes et inclinées vers le bas.





Listera cordata (L.)R. BROWN

La listère en coeur est une orchidée minuscule qui pousse à l'ombre des conifères sur d'épais tapis de mousses. Ces deux feuilles triangulaires-cordiformes insérées vers le milieu de la tige sont très petites et sont difficiles à repérées. C'est une plante que l'on a du mal à voir mais une fois que l'on a vu un pied, on s'aperçoit que tout autour il y en a à foison.

La fleur est minuscule et ressemble à un homme s'apprêtant à sauter dans le vide, sur la dernière photo le labelle est long d'environ 3 mm,










Série de Carex

"Ils se ressemblent tous, c'est que des herbes ! " on l'entend souvent mais si on les regarde de plus près, chacun d'eux a ses charmes.
En plus des considérations esthétiques les Carex sont d'excellents indicateurs de milieux. En regardant les photos ci-dessous, on sait qu'elles ont été prises dans une tourbière à sphaignes pour le premier, dans un bas-marais pour les 2 autres.

Carex pauciflora est une espèce inscrite sur la liste rouge Rhone-Alpes, elle est classée dans les protégées régionales.

Carex pauciflora LIGHTFOOT

Carex echinata Murray

Carex canescens L.

Anagallis arvensis L.

Le mourron rouge est une espèce annuelle de la famille des primulaceae.
Elle est fréquente dans les moissons et les friches. C'est une petite fleur de moins de 1 cm de diamètre. Les filets des étamines sont garnis de poils rouges, ce qui contraste avec les anthères qui sont d'un beau jaune vif.
Cette jolie petite fleur est très toxique.

Quand la fleur passe à l'ombre les pétales se referment protégeant ainsi les étamines.

Il existe plusieurs sous-espèces de mourron rouge, celle-ci est la sous-espèce type.

Picris hieracioides L.

La Picride fausse épervière est une plante de la famille des asteraceae.
Elle pousse dans les friches vivaces, les bords de routes, souvent dans des milieux anthropisés. Elle est commune dans le département.





Elle se reconnait par son aspect ramifiée.
Ses fleurs jaunes ligulées réunies en cymes pauciflores sont cernées de bractées étroites écartées de l'involucre.
L'ensemble de la plante est recouvert d'une pilosité raide.

Bugle

Voici un petit bugle qui pousse assez haut en altitude. Il se reconnait facilement à sa forme pyramidale au dégradé de ces feuilles, les feuilles de la base sont vertes et celles du haut pourpres.
De petites fleurs bleues ou roses ponctuent, à l'aisselle des feuilles, cette pyramide végétal.

Les bugles sont de la famille des lamiaceae (menthe, sauge...) et se différencient par leur lèvre supérieure réduite à deux petites dents.

Ajuga pyramidalis L.

Lycopodium annotinum L.

Le lycopode à rameaux annuels est un ptéridophyte qui pousse dans des forêts de sapins et d'épicéas du montagnard au subalpin, sur des sols à litière épaisse.

On voit bien sur la plante les années de croissance marquées par une constriction sur le rameau.
La fructification de cette petite fougère est estivale (on aperçoit les ébauches des épis au sommet des rameaux).

C'est une espèce toujours rare en France.
Celui-ci a été vu dans le massif de Belledonne aux alentours de 1000m.







N.B. : le nom de lycopode (pied de loup) est une allusion à la ressemblance des pousses d'un autre lycopode (L. clavatum) à une patte de loup.

Orchidées...

Cette première semaine de juin se poursuit avec la rencontre de 2 autres Orchidées. Le sabot de vénus et la racine de corail. Ces 2 plantes se trouvent dans la même station où l'on rencontre pas moins de 5 espèces d'orchidées sur quelques mètres carrés : Cypripedium calcoleus, Corallorrhiza trifida, Cephalantera longifolia, Listera ovata et Dactylorhyza fuschii. Le tout à quelques minutes d'une route fréquentée.



Le sabot de vénus est une espèce emblématique. Largement cueillie ses populations ont considérablement diminuées.

Son statut de protection nationale permet de préserver les populations restantes.

















La racine de corail doit son nom au fait que son rhizome branchu et anguleux ressemble à du corail
Il aime bien les sous bois .
L'espèce est autogame ou parfois pollinisé
par de petits diptères. Son cycle de vie est essentiellement souterrain.

Les fleurs qui ne mesurent que 5 mm environ et la taille générale de la plante une quinzaine de cm font que cette espèce est difficile à repérer.






Bref un mercredi comme on les aime...

Neotinea and Co...

Une petite balade dans le Vercors et nous voilà assailli par les Neotinea.

Orchis brulés et tridentés et leur rejeton hybride.
L'Orchis tridenté doitson nom aux 3 pointes que forment les sépales et l'Orchis brulé de la couleur pourpre foncée de son casque qui donne l'impression que le haut de l'inflorescence a grillée au soleil.
L'Orchis tridentata est une plante protégée dans la région Rhone-Alpes.


Neotinea tridenta (Scop.) Bateman, Pridgeon & Chase


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Neotinea ustulata (L.) Bateman, Pridgeon & Chase


Et voici leur hybride qui est fréquent quand les deux parents se trouvent à proximité.
Cet hybride a été décrit sous le nom de :

Neotinea x dietrichiana (Bogenh.) B.Bock

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L'individu photographié présente des fleurs de taille identique à N. ustulata et une couleur proche de N. tridentata. La forme du labelle est plus ou moins intermédiaire à celle des parents.
D'autres pieds de la station avaient une influence plus ou moins prédominante de l'un des parents.

Neotinea and Co...

Une petite balade dans le Vercors et nous voilà assailli par les Neotinea.

Orchis brulés et tridentés et leur rejeton hybride.
L'Orchis tridenté tire son nom des 3 pointes que forment les sépales et l'Orchis brulé de la couleur pourpre foncée de son casque qui donne l'impression que le haut de l'inflorescence a grillée au soleil.


Neotinea tridenta (Scop.) Bateman, Pridgeon & Chase



Neotinea ustulata (L.) Bateman, Pridgeon & Chase


Et voici leur hybride qui est fréquent quand les deux parents se trouvent à proximité.
Cet hybride a été décrit sous le nom de :

Neotinea x dietrichiana (Bogenh.) B.Bock

L'individu photographié présente des fleurs de taille identique à N. ustulata et une couleur proche de N. tridentata. La forme du labelle est plus ou moins intermédiaire à celle des parents.
D'autres pieds de la station avaient une influence plus ou moins prédominante de l'un des parents.

Thelypteris palustris Schott

La fougère des marais est à découvrir dans les zones humides de basse altitude (maximum vers 900 m).
L'aspect échevelé des frondes et sa couleur claire assez particulière dispensent presque d'observer la disposition des sores.

Comme toutes les plantes des zones humides, l'assèchement de son milieu par drainage ne lui réussit pas, et bien que présente sur l'ensemble du territoire ses populations régressent fortement.