mardi 18 septembre 2007

Aster amellus L.

L'aster amelle ou la marguerite de la saint Michel est un aster de l'étage collinéen sur sol calcaire dans des forêts (chenaies, pinèdes), pelouses sèches ou franges forestières à géranium sanguin.
Sa floraison est très tardive (de fin août à octobre).

Aucun risque de confusion avec une autre fleur.
Le milieu, les feuilless poilues sur les deux faces, les bractées obtuses de l'involucre et le faible nombre de fleurs par pieds le différencie au premier coup d'oeil des asters américains (groupe d'Aster novi-belgii L.)

C'est une plante protégée au niveau national que l'on trouve sur seulement quelques communes en Isère.



mercredi 12 septembre 2007

Heliotropium europeum L.

L'Héliotrope est une boraginacée qui pousse souvent à proximité des activités humaines, friches, bords de routes etc...

Elle est haute d'environ 60-80 cm avec des cymes scorpioides composées de fleurs blanches, qui défleurissent en commençant par leur partie la plus proche de l'axe (tige), on la croise souvent avec seulement le bout des cymes en fleur le reste étant composé de fruits entourés de sépales velus.



dimanche 9 septembre 2007

Eragrostis

Voilà un genre qui ne se laisse pas aborder facilement.

Les quelques taxons indigènes de notre flore ont été rejoint par leurs lointaines cousines venues des quatre coins du monde tropical et subtropical, depuis le développement des échanges industriels ou lors du commerce de graines.
On le voit, les plantes n'ont pas attendu le XXIème siècle pour entamer leur mondialisation...

Parmi les produits importés, la laine et les peaux étaient lavées dans les cours d'eau de notre territoire, lequels emportaient les graines d'Eragrostis, les disséminant le long de leurs berges. Quelques espèces sont parvenues à se développer de façons plus ou moins fugace, d'autres avec plus de succès.

Du point de vue morphologique les Eragrostis sont très proches des Poa (avec lequel, les plus anciennement décrit étaient classés), mais ils présentent une ligule ciliée et un nombre plus important de fleurs par épillet ( jusqu'à 50 pour certaines espèces).

Bref des herbes qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau mélangées à d'autres venues du bout du monde qui leur ressemblent tout autant, ça sent l'erreur de détermination à des kilomètres...


En voilà un plus classique que l'on trouve partout le long des routes dès le mois de juillet : Eragrostis minor Host
Juste pour ce faire une idée...

Misopates orontium (L.) Rafin.

Misopates orontium est une espèce proche des mufliers (Antirrhinum) mais qui est annuelle, dont le nom commun est d'ailleurs le muflier rubicond.
La fleur sans éperon marque la différence avec le genre Chaenorrhinum.

C'est une plante des lieux sableux et des arènes granitiques que l'on peut trouver aussi dans les friches et les vignes.
C'est une thermophile, acidiphile mais on peut la trouver sur calcaire.
Elle est assez rare et disseminée dans le département.

La corolle rose vif veinée de rose plus soutenu et les lobes linéaires du calice permettent une identification aisée.
Les fleurs font environ un petit centimètre. Les deux dernières photos montrent le fruit assez particulier du Misopates qui lui ont valu son autre nom : la tête de mort (la ressemblance n'est pas frappante). Il faut attendre la maturation complète du fruit lorsque les deux boursouflures se percent pour libérer les graines, seulement alors on peut y voir une similitude avec un crane.

Elles sont en fleurs actuellement, ouvrez l'oeil...








dimanche 2 septembre 2007

Il les a vues : les envahissantes...

En ce mois de septembre nos plantes "bien de chez nous" font un peu de place contraintes et forcées pour quelques voisines importées ou invitées, qui ont élues domicile le long des routes ou dans les champs.

Ne vous fiez pas à leur air inoffensif, certaines sont de vraies pestes pour leurs congénaires voire même, pour nous.

Voici les accusées :

Abutilon teophrasti Medik :

Je le vois de plus en plus hors des champs de maïs qu'il affectionne : à surveiller.
C'est une plante souvent absente des flores (flora alpina , le Binz) alors qu'elle est vraiment présente.

Dans la flore Lyonnaise de Netien l'espèce est indiquée pour la première fois en 1937.
L'Atlas de la Drôme donne une première observation en 1884 à Bourg-de-Péage (Chatenier).

A chaque fois l'espèce est décrite comme une adventice à éclipse, ce qui ne semble plus être le cas, vu le nombre de pieds et le maintien de ce taxon d'une année sur l'autre (tout du moins dans la vallée du Grésivaudan).



Solidago canadensis L.

Une invasive venue d'amérique du Nord. On peut la confondre facilement avec S. gigantea Aiton qui est glabre sur la tige et qui n'a pas le dessous des feuilles velues.





Eleusine indica (L.) Gaertn.

Cette graminée d'origine tropicale et subtropicale remonte vers le nord et se maintient profitant des hivers chauds et cléments. Elle est de plus en plus présente (bords de routes, entre les pavés).
C'est n'est pas à proprement parler un taxon qui concurrence nos espèces locales mais le réchauffement climatique pourrait profiter à cette espèce potentiellement invasive.



Sorghum halepense (L.) Pers.
Le sorgho d'alep est une grande graminée de même taille que le maïs avec lequel elle pousse parfois. Elle se reconnait facilement à la couleur rougeatre de ses épillets ainsi que par ses feuilles bien vertes, larges comportant une nervure principale blanche très marquée.




La pire, la fameuse Ambrosia artemisiifolia L. qui envahit le département en suivant les voies de communication (autoroute Lyon -Grenoble-Chambery entre autres).

Elle est très allergène lors de la libération de son pollen. Elle concurrence certaines plantes des prairies sèches.
N'hésitez pas à l'arracher si vous en voyez.
Malgré son inflorescence particulière c'est une plante de la famille des astéracées (paquerette, marguerite).



Impatiens balfouri Hook.f
Plante originaire d'Asie, elle naturalisée après s'être échappée des jardins.
Elle peut-être confondue avec l'impatience de l'Himalaya (Impatiens glandulifera Royle) qui est beaucoup plus grande et qui contrairement à l'Impatiens de Balfour, a un éperon très court.





Toutes ses plantes ne sont pas indigènes chez nous elles ont été importées soit pour des raisons horticoles, soit introduites avec des semences comme le maïs, soit arrivées naturellement sur notre territoire par élargissement de leur aire d'origine.

Dans de nombreux cas (ce ne sont là que quelques exemples) elles entrent en concurrence avec les espèces locales et peuvent même complètement fermer les milieux, ne leur laissant plus aucune place (comme le Buddleja de David dans les ripisylves).