samedi 19 janvier 2008

Les fougères.

J'ai déjà présenté quelques espèces de fougères (Cystopteris, Botrychium de loin mon préféré) mais il y en a beaucoup d'autres et l'Isère avec 58 espèces est un département parmi les plus riches.

Les fougères sont plus évoluées que les mousses parce qu'elles possèdent des vaisseaux conducteurs de sève.
Elles n'ont cependant pas acquis autant d'indépendance vis à vis de l'eau que les plantes à fleurs.
Elles ont impérativement besoin d'eau pour une phase de leur reproduction, lorsque les anthérozoides nagent à la surface du prothalle pour rejoindre les archégones.

Les plantes à fleurs quant à elles même si elles ont des besoins variés en eau pour leur croissance, peuvent se passer complètement d'eau pour la reproduction.

Beaucoup de fougères se rencontrent donc dans des milieux où l'humidité est grande (forêts, ravins, rochers suintants...) mais certaines ont réussi à limiter leurs besoins en eau en dehors de la reproduction (bon nombre de fougères poussent dans des anfractuosités de rochers, d'autres supportent même la dessiccation comme le Ceterach officinarum).


Voici quelques photos de fougères fréquentes dans le département :

Dryopteris villarsii
caractéristique des fentes de lapiaz des rochers calcaires en montagne

Dryopteris affinis (ssp borreri)

Plante très proche de D. filix-mas, il s'en distingue (entre autre) par les taches noires à l'attache des pennes sur le rachis.

Asplenium adiantum-nigrum
plante à feuilles luisantes se développant surtout sur substrat acide


Asplenium fontanum

Beaucoup de fougères se ressemblent énormément au premier abord. L'observation des bons caractères et un peu d'habitude permet la plupart du temps d'en venir à bout.

Comme le dit Rémy Prelli, avec une telle délicatesse comment leur pardonner de ne pas fleurir...